Les élections régionales de 2021 en Bretagne ont lieu les et afin de renouveler les membres du conseil régional de la région française de Bretagne.

Contexte régional

Élections régionales de 2015

Conseil régional sortant

Système électoral

Le conseil régional de Bretagne est doté de 83 sièges pourvus pour six ans selon un système mixte à finalité majoritaire. Il est fait recours au scrutin proportionnel plurinominal mais celui ci est combiné à une prime majoritaire de 25 % des sièges attribuée à la liste arrivée en tête, si besoin en deux tours de scrutin. Les électeurs votent pour une liste fermée de candidats, sans panachage ni vote préférentiel. Les listes doivent respecter la parité en comportant alternativement un candidat homme et une candidate femme.

Au premier tour, la liste ayant obtenu la majorité absolue des suffrages exprimés remporte la prime majoritaire, et les sièges restants sont répartis à la proportionnelle selon la règle de la plus forte moyenne entre toutes les listes ayant franchi le seuil électoral de 5 % des suffrages exprimés, y compris la liste arrivée en tête.

Si aucune liste n'a recueilli la majorité absolue, un second tour est organisé entre toutes les listes ayant obtenu au moins 10 % des suffrages exprimés au premier tour. Les listes ayant obtenu au moins 5 % peuvent néanmoins fusionner avec les listes pouvant se maintenir. La répartition des sièges se fait selon les mêmes règles qu'au premier tour, la seule différence étant que la prime majoritaire est attribuée à la liste arrivée en tête, qu'elle ait obtenu ou non la majorité absolue.

Une fois les nombres de sièges attribués à chaque liste au niveau régional, ceux-ci sont répartis entre les sections départementales, au prorata des voix obtenues par la liste dans chaque département.

Campagne

Lutte ouvrière

Lutte ouvrière fait savoir le qu'elle présentera une liste menée par Valérie Hamon, une cheminote d'Ille-et-Vilaine déjà tête de liste du parti lors des élections de 2010 et 2015.

La France insoumise

En janvier 2021, La France insoumise (LFI) désigne Pierre-Yves Cadalen et Marie-Madeleine Doré-Lucas (conseillère municipale d'opposition à Pontivy) comme binôme pour mener la liste du mouvement. Des discussions ont été engagées avec l'UDB et EELV, sans succès.

Parti socialiste et alliés

En octobre 2020, Loïg Chesnais-Girard, président sortant du conseil régional de Bretagne, est désigné par le Parti socialiste comme candidat à sa réélection. Peu après, le Parti radical de gauche annonce le soutenir pour l'élection à venir.

En mars 2021, les adhérents de Bretagne du Parti communiste français ont voté à 75 % en faveur « d’un rassemblement sur une liste commune avec le PS et d’autres organisations de gauche, menée par Loïg Chesnais-Girard ». 11 % ont voté en faveur d'une liste PCF autonome et 10 % seulement en faveur d'une alliance avec la France Insoumise.

Fin avril 2021, Cap écologie annonce son soutien à la liste de Loïg Chesnais-Girard, suivi par le Mouvement radical le et Allons Enfants le .

Europe Écologie Les Verts et alliés

Fin décembre 2020, la liste « Bretagne d'Avenir », alliance entre Europe Écologie Les Verts (EELV), l'Union démocratique bretonne (UDB) et Ensemble sur nos territoires (ESNT), indique avoir désigné sa tête de liste régionale : Claire Desmares-Poirrier (EELV). La liste comprend également les partis Nouvelle Donne, Génération écologie et Bretagne Écologie.

Le 30 avril 2021, Génération.s et Les Radicaux de gauche annoncent rejoindre la liste menée par Claire Desmares-Poirrier.

Bretagne ma vie (divers écologiste)

Le 22 janvier 2021, le maire honoraire de Langouet, Daniel Cueff a annoncé la création de sa liste en dehors des partis « Bretagne Ma Vie » dans un entretien au Télégramme puis lors d'un événement de déclaration de candidature à Roscoff.

Hors partis, il lance une campagne de dons pour financer sa campagne. Au 17 mai 2021, Le Télégramme annonce qu'il a récolté 50 000  de dons dont une multitude de petits dons de 30 à 40 ,.

Sa liste est rejointe par des personnalités telles que la navigatrice Anne Quéméré, le cuisinier Olivier Roellinger ou encore l'actrice Lucie Lucas.

Parti breton

Le 8 février 2021, le Parti Breton annonce avoir choisi Joannic Martin pour être son chef de file aux élections régionales. Porte-parole de ce parti dans lequel il s’est engagé en 2014, il a déjà participé aux élections législatives en 2017 ainsi qu’aux élections municipales de Saint-Brieuc en 2020. Les possibilités d'alliances sont étudiées par le parti. Le 5 mars 2021, Joannic Martin annonce la création de la liste Bretagne responsable.

La République en marche et alliés

À la suite d'une scission de neuf membres du Parti socialiste ayant constitué un groupe La Bretagne en marche et apparentés - Bremañ au conseil régional, le président (PS) du conseil régional a maintenu une alliance avec ces nouveaux membres de La République en marche. Cependant, Loïg Chesnais-Girard ne souhaite pas constituer une alliance PS-LREM au premier tour des régionales de 2021. Le vice-président du conseil régional chargé de l’environnement et président de l’Office français de la biodiversité, Thierry Burlot, est pressenti en janvier 2021 pour mener une liste ayant le soutien de LREM. L'UDI et le Mouvement démocrate (MoDem) indiquent alors être intéressés par l'idée d'une grande coalition centriste incluant LREM. Thierry Burlot indique en février 2021 se donner un mois pour « créer le rassemblement ».

Le 8 février 2021, le député européen et conseiller régional Pierre Karleskind est désigné chef de file de LREM pour les élections régionales. Le parti indique que « sa mission consistera à élargir la participation à la démarche proposée par Thierry Burlot ».

Le 26 mars, Thierry Burlot lance sa campagne. Sa liste « Nous la Bretagne » est soutenue par La République en marche, l'UDI, Agir, le Mouvement démocrate, Bremañ et Territoires de progrès.

Le parti transnational pro-européen Volt Europa, qui déclarait début décembre 2020 être prêt à constituer une liste régionale sous le nom de « Volt Bretagne », annonce finalement en avril 2021 rejoindre Thierry Burlot.

Les Républicains

Fin janvier 2021, la maire de Vitré, Isabelle Le Callennec (LR) confirme être la tête de liste des Républicains en Bretagne. Alors qu'en 2015, un accord avait eu lieu entre le parti et l'Union des démocrates et indépendants, la scission de deux membres de l'UDI au conseil régional en 2019 posait la question de la réitération d'un accord en 2021. Isabelle Le Callennec confirme que l'alliance avec l'UDI n'aura pas lieu, mais qu'il y aura une alliance avec d'autres centristes.

Debout la France

Le 17 octobre 2020, Debout la France annonce présenter une liste autonome, menée par David Cabas, éducateur de vie scolaire.

Rassemblement national

Fin janvier 2021, Gilles Pennelle, déjà tête de liste lors des élections de 2015, est de nouveau désigné comme tête de liste du Rassemblement national pour 2021.

Volontaires pour la France

En mars 2021, Yves Chauvel, dirigeant d'une société d'audiovisuel, annonce la constitution d'une liste souverainiste affiliée au mouvement des Volontaires pour la France du général Antoine Martinez. D'après Yves Chauvel, présenté comme la tête de liste régionale, la liste La Bretagne en héritage défend une « autonomie politique la plus large possible de la Bretagne au service d’une France souveraine ».

Union des démocrates musulmans français

L’Union des démocrates musulmans français (UDMF) se présente avec Kamel Elahiar comme tête de liste régionale.

Candidats

Têtes de liste départementales au premier tour

Têtes de liste départementales au second tour

Sondages

En , LREM fait réaliser un sondage dans lequel le Rassemblement national serait en tête avec 20 % et où la majorité présidentielle se situerait juste après avec entre 17 et 20 %. Il fournit les résultats au Télégramme, qui écrit le que ce sondage est « sans doute l'un des secrets actuellement les mieux gardés de la Macronie ». Le Peuple breton dévoile cependant une image d'un graphique qui semble donner de tout autre résultat, avec LREM en tête et le RN à 14 %, et accuse le parti présidentiel d'avoir « abusé » le journal « pour faire pression sur les régionales en Bretagne ». La Commission des sondages appose quelques jours plus tard un bandeau sur l'article en ligne du Télégramme, qui est supprimé du site, et du Peuple Breton pour rappeler les règles en vigueur concernant la diffusion d'un sondage électoral.

En , la liste de Daniel Cueff diffuse un autre sondage plaçant celle-ci largement en tête avec 24 % au premier tour alors que toutes les autres listes ne dépassent pas les 10 %. La Commission des sondages, qui estime que « cette enquête [est] construite en méconnaissance des exigences méthodologiques d’un sondage électoral et biaisée en faveur d’un seul candidat », oblige le commanditaire à publier une mise au point sur son site.

Liste

Premier tour

En gras sur fond coloré, la liste arrivée en tête ; en gras, les listes pouvant se qualifier pour le second tour.

Second tour

Résultats

Analyse et conséquences

Cette élection confirme la "prime aux sortants" puisque Loïg Chesnais-Girard est réélu malgré un nombre de voix et de sièges en baisse. La droite confirme être toujours la deuxième force politique régionale, la liste d'EÉLV - UDB obtient un bon score mais celle de LREM essuie un cuisant échec avec des scores plus bas que prévu tout comme la liste RN.

Loïg Chesnais-Girard confirme son ancrage dans les villes de gauche, remportant largement Brest, Quimper, Lanester ou encore Saint-Brieuc. Dans la ville de Liffré, dont il a été maire, il obtient plus de trois cinquièmes des suffrages exprimés dès le premier tour. Dans la capitale administrative de Brest, en revanche, la poussée locale des écologistes, déjà manifeste aux municipales de l’année précédente, se confirme, la liste de Claire Desmares-Poirier arrivant en tête. À Lorient, fief de Jean-Yves Le Drian conquis par la droite aux dernières municipales, la liste du Président sortant remporte la majorité relative des voix aux deux tours. Vannes et Saint-Malo, territoires historiques de la droite, plébiscitent la liste conduite par Isabelle Le Callennec, tandis que les communes, pourtant conservatrices, de Fougères et Concarneau privilégient la liste socialiste. Thierry Burlot et Gilles Pennelle ne remportent, quant à eux, aucune grande ville bretonne. Le RN arrive tout de même deuxième du premier tour à Fougères et à Lanester, tandis que les centristes font de même à Vannes.

De son côté, Daniel Cueff obtient de bons scores à Saint-Malo (8,6%) et à Rennes (7,6%). De manière plus anecdotique, il arrive largement en tête dans son village de Langouet, bastion de sa lutte anti pesticides, dans lequel il obtient 46,6% des voix. Pierre-Yves Cadalen, quant à lui, franchit la barre des 10% dans sa ville de Brest.

Suites

Afin d'éviter une trop grande proximité avec les deux tours de l'élection présidentielle et des législatives d'avril et juin 2027, le mandat des conseillers élus en 2021 est exceptionnellement prolongé à six ans et neuf mois. Les prochaines élections ont par conséquent lieu en 2028 au lieu de 2027.

Notes et références

Notes

Références

Voir aussi

Articles connexes

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